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La greffe en général: historique
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HISTOIRE DE LA TRANSPLANTATION

Si le XIXème Siècle est parsemé d'expériences de greffes tissulaires, peau, joues de lapin, queues de rat ... l'histoire de la greffe d'organes se concentre sur le XXème Siècle. L'évolution est marquée par plusieurs acquisitions fondamentales, autant de préalables à cette progression.

Premier préalable : la suture vasculaire.

Les écoles de Vienne et de Lyon avec ULMAN et CARREL qui prolongera son travail aux U.S.A., seront pionnières des greffes chez l'animal, reins, cœur... En 1906, JABOULAY greffe un rein de chèvre au coude d'une femme urémique. En 1933, le Russe VORONOY publie la première greffe rénale à partir d'un rein de cadavre. L'échec est immédiat.
La guerre 39-45 impose un long sommeil. Les travaux reprennent et bien naturellement la transplantation rénale va concentrer tous les efforts. BOSTON et PARIS sont les villes phares de la greffe rénale sur donneurs vivants. La France de 1952 se passionne pour l'histoire d'un jeune charpentier de 17 ans qui voit son rein unique éclater après la chute d'un toit. Sa mère supplie qu'on prélève un de ses reins pour le donner à son fils qui décédera 21 jours après sa greffe.

Second préalable : l'immunosuppression.

En 1952, DAUSSET publie ses travaux sur le système HLA. En 1954, la démonstration de l'obligatoire compatibilité est faite : greffe réussie entre deux vrais jumeaux. Le greffé épouse son infirmière... En 1956 à Boston puis à Paris, sont effectuées des greffes entre faux jumeaux avec irradiation et corticoïdes.
On perçoit bien que l'on ne peut en rester à la greffe entre jumeaux et que l'obstacle de l'incompatibilité biologique doit être franchi. L'immunosuppression apparaît, elle est induite par irradiation totale, 6-MP, corticoïdes, azathioprine, méthotrexate... et à Richmond, HUME réalise la première greffe avec immunosuppression à partir d'un rein de cadavre.

Troisième préalable : la mort cérébrale.

A la même période en 1959, l'école neurologique parisienne et en particulier celle de MOLLARET décrivent l'état de mort cérébrale ouvrant ainsi le champ immense du prélèvement à cœur battant. L'idée du don d'organes apparaît.

Quatrième préalable : la conservation des organes.

Outre le froid, les travaux de COLLINS puis de BELZER apportent des solutés de protection des organes prélevés. La greffe rénale est maîtrisée, la greffe hépatique peut se développer et STARZL, à Denver, s'affirme comme le maître à penser et à exécuter de cette greffe. Il réalise la première en 1963.
La greffe pulmonaire tentée pour la première fois par HARDY en 1963 est un échec. On note cependant le succès très isolé de DEROM à Gand qui, en 1968, obtient une survie de 10 mois chez un jeune mineur silicotique.
En 1966, R. LILLEHEI effectue la première greffe pancréatique. Cette transplantation se révélera difficile malgré l'apport de l'équipe de Lyon pour la suppression de la sécrétion exocrine.
Bénéficiant des travaux de SHUMWAY à San Francisco, le 3 décembre 1967, BARNARD, au Cap, étonne le monde par la première greffe de l'organe le plus symbolique : le cœur. Après l'engouement, la déception se prolongera jusqu'en 1980 où, presque seuls, SHUMWAY et CABROL persévèrent.
Le début de la décennie 80 apporte la découverte de la cyclosporine. Ajouté à l'expérience accumulée, cet agent immunosuppresseur déclenchera un considérable développement de la transplantation
. Dans cet élan, REITZ et SHUMWAY mettent au point la greffe cœur-poumons, l'équipe de PATTERSON à Toronto s'illustre dans la greffe pulmonaire. En Angleterre, YACOUB et WALLWORK révèlent d'impressionnantes séries de greffes cardio-pulmonaires et pulmonaires.
L'ère des pionniers est accomplie.


 
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