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Les types de greffe : la greffe du rein
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LA GREFFE RENALE

GENERALITES

La transplantation rénale est la greffe d'organe vascularisé la plus couramment réalisée (2421 greffes rénales en 2004 en France dans 42 centres agréés).
Greffe non vitale (à la différence de la greffe de cœur ou de foie), c'est un des trois traitements de l'insuffisance rénale chronique très évoluée, les deux autres étant l'hémodialyse et la dialyse péritonéale.

De ces trois traitements, c'est le seul permettant de redonner une vie presque normale au prix d'un traitement immunosuppresseur (anti-rejet) à vie et d'une surveillance médicale indéfiniment poursuivie.
Son efficacité dans l'épuration des déchets azotés (urée, créatinine, …) et dans le contrôle de l'équilibre hydroélectrolytique est nettement supérieure à celle des deux techniques de dialyse et elle restaure la fonction endocrine rénale (synthèse d'Erythropoïétine, hydroxylation de la vitamine D).
La grossesse, qu'il est extrèmement difficile de mener à terme par les patientes traitées par dialyses, est le plus souvent possible après transplantation rénale.

INDICATIONS

L'indication de la greffe rénale doit être validée par une série d'examens préalables permettant de définir l'état immunologique du receveur, de s'assurer que le traitement immunosuppresseur indispensable n'entraînera pas d'effet délétère (cure des pathologies infectieuses) et que le receveur est capable de supporter l'acte anesthésique et chirurgical.
Une fois l'indication validée, l'inscription sur la liste d'attente sera proposée au patient, la décision nécessitant un choix libre et éclairé du patient après entretien personnalisé avec un médecin de l'équipe de greffe.
Cette inscription est finalisée par l'enregistrement sur la liste nationale, gérée par l'Agence de la biomédecine, le patient en recevant la confirmation par écrit.

TYPES de DONNEURS

En 2004 164 greffes de reins ont été réalisées à partir de DONNEURS VIVANTS.
La loi de bioéthique révisée en Aout 2004, élargit le cercle des donneurs vivants possibles. Le prélèvement d’organes sur une personne vivante, qui en fait le don, ne peut être opéré que dans l’intérêt thérapeutique direct d’un receveur. Le donneur doit avoir la qualité de père ou mère du receveur. Par dérogation, peuvent être autorisés à se prêter à un prélèvement d’organe dans l’intérêt thérapeutique direct d’un receveur :
- son conjoint
- ses frères ou sœurs
- ses fils ou filles
- ses grands parents
- ses oncles ou tantes
- ses cousins germains ou cousines germaines
- le conjoint de son père ou de sa mère
- toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur.
Le donneur préalablement informé par un comité d’experts doit exprimer son consentement devant le président du Tribunal de Grande instance. Le magistrat doit s’assurer que :
- le consentement est libre et éclairé
- Le don est conforme aux conditions prévues (lien de parenté). En cas d’urgence vitale, le consentement est recueilli, par tout moyen, par le Procureur de la République.Le consentement est révocable sans forme et à tout momentLe Comité d’Experts donne une autorisation de prélèvement postérieurement à l’expression du consentementLorsque le magistrat l’estime nécessaire, les prélèvements sur le père ou la mère du receveur peuvent être également soumis à autorisation du Comité d’Experts, sauf en cas d’urgence vitale;


S'il n'y a pas de possibilité de donneur vivant, la greffe rénale n'est possible que par donneur non apparenté, c'est à dire à l'aide d'un rein prélevé chez un DONNEUR EN ETAT DE MORT ENCEPHALIQUE, n'ayant pas fait de son vivant opposition au don d'organes.
La répartition de ces greffons prélevés est réalisée par l'Agence de la biomédecine en fonction de règles de répartition définies par un texte réglementaire, tenant compte des compatibilités des groupes sanguins érythrocytaires (ABO) et leucocytaires (HLA), de l'immunisation anti-lymphocytaire, de l'âge du receveur (priorisation des enfants) et de l'ancienneté en dialyse.

RESULTATS

l'Agence de la biomédecine assure en outre la vigilance sanitaire des prélèvements et évalue les résultats des transplantations rénales réalisées.
La survie fonctionnelle d'un greffon rénal est actuellement de 90 % à un an et de 60 % à dix ans.
Comme tout acte chirurgical majeur, la transplantation rénale présente un risque vital (2 à 3 % de décès dans la première année) mais par la suite ce risque devient moins important que celui du traitement par dialyse.
Le traitement immunosuppresseur diminue les défenses de l'organisme du receveur vis à vis des agents infectieux et est susceptible de faciliter le développement de certaines tumeurs, ce dernier risque obligeant à ne pas proposer la transplantation rénale à des insuffisants rénaux chroniques ayant des antécédents récents de cancer.

En dépit de ces problèmes, la transplantation rénale est une alternative thérapeutique validée de l'insuffisance rénale chronique, offrant les meilleures chances de réinsertion professionnelle, ce d'autant que les résultats sont en constante amélioration.
La principale limitation reste malheureusement le manque de greffons disponibles (5618 personnes restaient inscrites en attente d'un rein le 31 décembre 2004) soulignant la nécessité de développer les greffes rénales par donneur apparenté et de promouvoir le don d'organe, notamment de diminuer les oppositions.


 
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